Que se passe-t-il derrière la zone de confort?

Sortir de sa zone de confort… « Pourquoi ? » Me direz-vous… Et pourquoi pas ! Si on en parle tant, c’est qu’il doit bien y avoir une raison… En tant qu’amoureuse des voyages et de la découverte de l’inconnu mais aussi de mes ombres, j’ai franchi la frontière plusieurs fois et eu envie d’en discuter plus longuement par ici.

Qu’est-ce qu’une zone de confort pour commencer ? Certains la décrivent comme un état psychologique dans lequel on se sent à l’aise, et qui nous permet de maintenir un niveau constant de performance, et un niveau minimum de stress et d’anxiété. Effectivement, ça a l’air pénard… D’autres complètent en la définissant telle une vaste sphère contenant ce qui nous est familier, qu’il s’agisse d’habitudes, de personnes, de lieux de vie ou bien encore de comportements et points de vue. Mais rester en son sein suffit-il à nous épanouir ? Tout ce qui nous est familier, toutes nos habitudes, nos croyances et comportements sont-ils bons pour nous ? Et pourquoi pas aller voir au-delà…

Par définition, on se sent bien dans sa zone de confort. Elle est stable et confortable, au moins pour un moment. On y est en sécurité et en maîtrise, on la contrôle, elle nous rassure. On n’attend ni ne demande rien d’autre, un peu comme si on était à un état d’équilibre statique.

Si on en parle beaucoup à échelle individuelle, la zone de confort est aussi une notion qui s’applique à l’échelle du groupe, et qui peut donc faire intervenir des paramètres externes à soi, venant d’autres personnes qui forment ces systèmes auxquels nous appartenons.

A titre individuel, chacun détermine sa propre zone de confort, et si elle est ok pour soi, alors c’est ok tout court, au moins à cet instant T. Au niveau d’un système, cette zone de confort peut parfois être plus difficile à définir, et on tentera alors de trouver un « compromis », ou plutôt une solution qui fonctionne pour toutes les parties. Je n’aime vraiment pas le terme « compromis », qui sonne comme une façon de grignoter sur l’énergie des deux parties, plutôt que de l’émanciper (sans parler du langage des oiseaux, bref). Après tout, comme le dit le proverbe africain, « seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin »… dans la réflexion et le champ des possibles aussi ! La solution trouvée à deux (ou plusieurs) peut donc être encore mieux que ce qu’on envisageait initialement dans son coin.

A échelle personnelle, si tout va bien, alors pourquoi changer quelque chose ? D’une part, parce que la vie, c’est le mouvement, et que tout est toujours en mouvement, peu importe combien nous souhaitons figer les choses, les gens, les relations, les situations… les choses évoluent toute notre vie, et tant qu’on est en vie, on peut évoluer. C’est d’ailleurs souvent ce mouvement qui nous encourage à nous adapter. On vous aura aussi sûrement déjà dit de considérer votre prochain avec respect, et c’est un peu le même raisonnement qui se cache derrière : un jour on est en haut et l’autre est en bas, mais le lendemain les rôles peuvent s’inverser. Un peu d’humilité ne fait jamais de mal quand on est tout en haut, un peu d’ancrage pour garder les pieds sur Terre, et savoir tendre la main n’a pas de prix. Bref, les choses bougent, le monde évolue, les gens aussi, et ce qui nous convient à un moment de notre vie peut ne plus être aligné avec nous à un autre moment. Parce qu’on commence à s’ennuyer, à tourner en rond, toujours la même routine, pas d’avancement, une accumulation de facteurs négatifs, un changement d’état d’être (et oui, comme on vient de le dire, nous aussi on évolue… Avez-vous les mêmes envies et aspirations qu’il y a 10 ans par exemple ?). Les raisons et motivations sont diverses et variées et nous invitent potentiellement toutes à explorer au-delà de notre zone de confort qui devient progressivement obsolète à un moment ou un autre de notre vie.

Chacun.e, dans son histoire personnelle, s’est retrouvé à devoir changer un paramètre (ou plusieurs) au moins à un moment, pour se sentir mieux, pour évoluer vers une meilleure version de soi-même, par nécessité souvent aussi, parce que le confortable, on ne l’abandonne pas comme ça. Sortir de sa zone de confort, c’est aller vers l’inconnu, la nouveauté, tenter, oser, inventer… C’est d’ailleurs ce même concept qu’utilisent les agences de comm’ afin de rendre les produits et services de leurs clients les marques, plus attractifs : le fameux « think out of the box » (« penser en dehors de la boîte »), pour avoir des idées, approches ou solutions originales et se démarquer (pour mieux vendre). Penser en dehors de la boîte, sortir de sa zone de confort… Aller trouver des ressources là où on ne l’aurait pas forcément envisagé à première vue, c’est un peu ça l’idée.

Certain.e.s n’attendent pas la fatalité de l’ennui pour aller vers l’inconnu et opérer des changements, le goût de l’exploration varie en fonction de chacun (un indice : les explorat.eur.rices ont souvent les pommettes saillantes, petit clin d’œil à la morphopsychologie). Pour d’autres, cela dit, ça peut être une démarche plus complexe (pommettes plus plates ?). Celles et ceux qui naviguent vers la nouveauté et l’inconnu n’auront sans doute que faire de cet article, il est en effet plutôt fait pour les sans-pommettes (humour). Mes client(e)s le savent, et si vous avez-lu ma bio aussi, je fais partie de la Team Pommettes. Et ça m’a toujours beaucoup attristé de voir des gens se renfermer dans des situations malheureuses, déprimantes, voire dangereuses, sans à aucun moment envisager de changer quelque chose. Et de me lancer un « wow, tu sautes le pas » lorsque je passais trop longtemps à me plaindre (mon critère perso pour me dire « stop, il faut changer quelque chose là »), si admiratif, comme s’ils ne seraient jamais capables de se sortir de leur embourbement. Alors oui, j’ai des pommettes saillantes, mais je suis aussi persuadée que, si les pommettes ne vont pas forcément littéralement pousser, tout le monde est capable de se sortir d’une situation déplaisante. Et quand c’est hyper dur, on demande de l’aide. A un proche, à un professionnel, à une association ou autre selon les cas et les possibilités.

Parce que quand quelque chose ne va pas, ne nous convient plus, nous restreint ou bien nous entrave d’une façon ou d’une autre, remettre en question cette zone de confort peut nous apporter soulagement et réponses, et nous aider à nous épanouir. Qu’il s’agisse de s’essayer à une nouvelle activité pour rencontrer du monde, en essayer une autre qui pour une raison complètement irrationnelle nous met une boule au ventre (ma petite dernière sortie de zone de confort perso), de partir avec un sac à dos dans un pays inconnu, ou encore de changer de carrière, d’entreprise, de déménager, mais aussi, et sans doute l’une des plus difficiles, de changer de point de vue… Moi et mes pommettes, on a expérimenté pas mal de ces sorties comme vous l’aurez compris. Beaucoup de gens m’ont d’ailleurs fait remarquer à plusieurs occasions avec quelle aisance je rebondissais, et ma capacité à changer un paramètre quand quelque chose ne me convenait plus. Lorsque j’ai douté de ma confiance en moi, ces personnes m’ont bien aidé à remettre de la perspective dans ma vision « le nez dans le guidon », et je les en remercie au passage. Ce sont de ces facultés qui façonnent ma personnalité (et mon visage), et qui me permettent aujourd’hui d’accompagner les gens qui se retrouvent à un croisement de leur vie, ou à un moment d’inconfort tout simplement. Ensemble, on va explorer ce à quoi on n’a pas toujours consciemment accès, ses émotions, mais aussi parfois diverses possibilités et perspectives, ou encore partir à la recherche de sa capacité de choix, de sa confiance en soi ou de son estime de soi perdue en chemin.

Si la zone de confort représente ce que l’on connaît, l’extérieur de cette zone symbolise l’inconnu, donc ce que l’on ne maîtrise pas, qu’on ne contrôle potentiellement pas. En vieux réflexe archaïque, on se méfie de ce qu’on ne connaît pas. Et au-delà des frontières de la zone de confort de tout un chacun, peuvent d’ailleurs se cacher plein de choses : un manque de confiance en soi, des peurs, certaines infondées, irrationnelles, d’autres liées à des expériences passées infructueuses voire douloureuses, ou encore des croyances limitantes, la peur de l’inconnu, des évènements traumatisants s’étant cristallisés en soi… la liste est longue. Je me suis toujours dit : « si c’est la peur qui t’empêche d’y aller, alors vas-y ! ». Je parle là de peurs irrationnelles, il y a des peurs qui sont tout à fait saines et salvatrices d’ailleurs, comme la peur de traverser une autoroute à pied… ou la raison plutôt ? Bref, vous m’avez compris j’espère. Ça n’a pas toujours fonctionné cela dit : à 21 ans, j’ai testé le saut à l’élastique pour vaincre ma peur du vide. Résultat je n’avais que cette image du vide devant moi et était incapable de rentrer seule chez moi pendant les 12 heures suivantes ! Encore récemment, dès qu’il y avait un peu de vide à côté de moi, je me sentais instable et repassais en marche à 4 pattes, comme un petit chat si ça montait, et une araignée si ça descendait… oui, oui ! L’EFT m’a littéralement bluffé en me permettant de me débarrasser de cette peur du vide, ce dont je me suis rendue compte le jour où j’étais sur un balcon au 6ème étage, et qu’une personne n’a pu s’approcher « à cause de [sa] peur du vide ». A ma grande surprise, je n’y avais même pas fait attention. Ce fut si bluffant que je m’y suis formée pour vous proposer des séances d’EFT, qui peuvent d’ailleurs se réaliser en présentiel ou bien en visio.

Pour en revenir aux possibilités hors zone de confort, il y a les choses qui ne nous font ni chaud ni froid, et c’est ok. Chacun est différent et met son propre curseur là où il lui semble bon, personne ne vous connaît mieux que vous-même. Pour tout le reste (la longue liste), les limites de cette zone de confort peuvent vite s’ériger en remparts comme j’en parlais à l’instant en me prenant en exemple. En effet, notre cerveau remplit bien son rôle. Il vit pour notre survie et nous fait instinctivement aller vers le confort du connu ou du réussi, vers la sécurité, d’autant plus si une certaine situation nous rappelle à une mauvaise expérience passée. La partie reptilienne de notre cerveau, la plus archaïque, a une tendance naturelle au pessimisme, parce que (pré)historiquement, il s’agissait d’une question de vie ou de mort, et cette partie du cerveau représente justement notre instinct de survie. Mais à force de remparts, la zone de confort peut vite se transformer en prison (plus ou moins dorée ou cramoisie), nous empêchant d’aller de l’avant, de découvrir, de vivre de nouvelles expériences sans que celles passées ne viennent automatiquement les ternir, ou pire encore, qu’on se laisse mener par le bout du nez par des croyances qu’on a ancrées en nous, parfois depuis quelques générations d’ailleurs…

Alors que derrière cette zone de confort, des choses magnifiques peuvent se passer, j’aime cette expression anglaise qui dit « it’s where all the magic happens », c’est là où toute la magie opère ! Qu’on l’appelle épanouissement, connaissance de soi, dépassement de soi… fait en conscience, c’est même excellent pour la santé de sortir de sa zone de confort 🙂

Car si quelque chose ne vous convient pas dans votre vie, n’espérez pas qu’en utilisant les mêmes ingrédients vous aurez un résultat différent. Questionnez plutôt différents paramètres : point de vue, personne, lieu, situation, fonction, engagement concerné, ou ce qui correspond à votre situation, et ne serait-ce qu’imaginez ce qui pourrait évoluer si vous modifiez l’un d’eux… Parfois, seul(e) on ne voit pas, car on n’a pas assez de recul, on est en plein dans la forteresse à l’ombre des remparts, et on perd cette vue globale. On se sent bloqué(e) dans cette situation, ou encore on ne voit pas de voie d’amélioration possible. On peut aussi rejeter toute la faute sur l’autre… Je suis passée par là, ça ne m’a strictement rien apporté tant que JE ne me suis pas bougée, au contraire, ça a juste fait durer ma peine, ma souffrance, et impacté ma santé… très inutile sur le long terme donc, même si de façon passagère, on est tous humains et décharger ou se plaindre, parfois ça fait du bien… De toute façon, d’après moi, quand c’est là c’est qu’on en a besoin. Et idéalement on se – ou nous – rappellera que tout est passager, rien n’est permanent.

Il en va de la responsabilité de chacun de mener sa vie comme bon lui semble. La seule personne responsable de vous et de votre bien-être, c’est vous. Et cette responsabilité est d’une grande importance dans tout travail que vous entrepris, même avec un professionnel. Je vois déjà des estomacs se tordre, et pas de panique : si le mot « responsabilité » vous évoque un gros mot, vous révulse, vous effraie ou vous pèse, cela fait partie des choses, des bases sur lesquelles on peut commencer par travailler. Comme l’amour pour soi, l’acceptation de soi et la confiance en soi. Reprendre sa responsabilité, ça permet d’être actif dans sa démarche, de prendre les bonnes décisions pour soi, d’accepter plein de choses, et d’en remettre beaucoup à leur place également pour avancer plus aisément.

Moment révélation – si vous avez tenu jusque-là, je vous le dois bien… Pourquoi ai-je commencé à écrire à ce sujet ? Parce que même si j’ai fait de la chorale étant petite (noyée dans la masse), et me suis parfois rêvée Spice Girl n°6, je n’ai jamais osé chanter, que ce soit dans la voiture ou ailleurs à moins d’être totalement seule. Et les karaokés après quelques verres ne comptent pas hein… De toute façon, dans mon cas, ça ne m’aurait pas suffi à faire un solo ! Pourquoi ça ? Peur de faire saigner les oreilles des autres ? Non, pas vraiment 😅 Plutôt que l’on se moque, ou même juste que l’on me regarde et qu’on m’entende… De bons vieux restes profonds de peur du regard des autres et de perfectionnisme de l’enfance à balayer. En séance, je parle souvent du principe de l’oignon : parfois pour arriver au cœur d’une problématique, il faut d’abord enlever quelques couches, et des fois on en découvre de nouvelles ! Et donc, pour en revenir à notre sujet, derrière ma zone de confort de playbackeuse, j’ai décidé de prendre des cours de chant !

Alors non, je ne posterai pas de vidéo (vive la vie privée-ée-ée), même si dès le 2ème cours j’ai dû me confronter à l’exercice. Mais explorer ces peurs que je portais en moi depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir m’a donné envie de vous partager mon expérience, et de vous encourager à en faire de même si vous en avez envie. Surmonter ces nœuds au ventre, cette petite voix qui vous dit que vous n’êtes pas capable, que vous ne saurez pas faire, que ce n’est pas pour vous, que c’est « impossible » … On se met les barrières qu’on veut, mais à chaque instant, c’est vous qui décidez et tout est POSSIBLE (ou presque on va dire) ! Si vous avez perdu cette capacité de choix pour vous, si vous vous sentez contraints par croyances (limitantes), des peurs irrationnelles, ou encore de mauvaises expériences passées, je vous encourage à entamer un travail pour la retrouver, c’est votre vie à la clé ! Et si vous êtes dans une situation qui ne vous convient plus, faites le bilan des paramètres qui la compose pour voir comment elle se transformerait en changeant quelque(s) choses(s).

Aller voir et expérimenter l’extérieur de sa zone d’inconfort, si c’est par définition inconfortable aux premiers abords, qu’est-ce que j’aime y retourner, explorer et transcender ! Ma curiosité me perdra peut-être un jour comme me disait souvent ma grand-mère (et je débattrai alors de la notion de « perte »), mais jusque-là elle m’a surtout permis de me trouver😊

Un immense merci à Rudy, ma prof de chant, de m’avoir relancée pour ce 1er cours que j’avais initialement annulé en dernière minute, car bizarrement je n’en avais pas dormi de la nuit… Elle est fabuleuse, d’une grande sensibilité, m’a mise en confiance en un rien de temps, donne la juste dose de « allez, on y va ! », et avant même de le savoir on est déjà en train de chanter ! En grande professionnelle, elle ne manque pas de noter ce qui va et les voies d’améliorations, accompagne avec toute son énergie, et wow, quelle voix !! Vous pouvez la trouver sur Capbreton, et je vous laisse son Insta ici si jamais vous aussi vous souhaitez donner de la voix : Rudy.Musique

A bientôt pour un prochain article, et ça se passe juste en dessous si vous avez des commentaires ou questions.

Au delà de nos conceptions matérielles…

Dans cet article, j’ai voulu approfondir la question que l’on se pose tous : comment le corps guide-t-il le Kinésiologue à travers la séance ? La recherche scientifique est limitée sur le sujet et n’a pas encore toutes les réponses – ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas ! J’ai voulu compiler les infos qui me parlaient et mes réflexions à ce sujet. Cet article n’a absolument rien d’officiel, et vous invite à plonger dans les neurosciences.

Il y a encore quelques siècles, le soleil se levant à l’est et se couchant à l’ouest, puis la Lune changeant constamment de position, le paradigme scientifique (cadre de référence) reconnaissait que les astres tournent autour de la Terre qui était donc le centre de l’Univers, et plate, soit dit en passant. Ce qui était admis pour vérité à une époque, a fini par être déconstruit par la suite. En cela, j’invite tout un chacun à garder un esprit ouvert, car ce qui est vrai aujourd’hui, pourrait bien évoluer demain. Ce qui n’a donc pas encore été démontré scientifiquement (c’est toujours plus facile lorsqu’il y a de la matière visible), n’est donc pas pour autant moins existant.

Lors d’une séance de Kinésiologie, il y a deux écoles : les Kinésiologues qui questionnent le corps à voix haute en attendant une réponse musculaire, et ceux et celles dont je fais partie, qui l’interroge à voix basse ou en silence. Je préfère personnellement cette deuxième façon de faire car ainsi le mental, qui entendrait les questions à voix haute, ne peut faire barrière, il n’y a pas d’influence consciente du Test Musculaire. De plus, il n’est pas toujours nécessaire ni indiqué (par le Test Musculaire, donc le corps, donc la mémoire corporelle) d’en parler avec la personne, d’échanger sur les notions que le corps peut mettre en exergue lors d’une séance.

La Kinésiologue ne fait aucune interprétation, son rôle n’est que de mettre en lumière les notions et blocages liés, et qui ont besoin de l’être au moment de la séance. Interpréter ces notions ne peut être fait que lorsque nous les abordons verbalement, et uniquement par la personne qui est sur la table. Pourquoi ? Parce qu’un simple mot, « blanc » par exemple, aura une connotation, une association différente d’une personne à l’autre : mariage, hôpital, neige, œuf, etc. Vous me suivez ? En Kinésiologie, il s’agit de votre histoire, de l’histoire de la personne qui vient consulter.

Par ailleurs, les choses n’ont pas toujours besoin de repasser par la case Conscient pour que le corps s’en libère. C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut dire qu’il n’est pas forcément nécessaire de revivre un traumatisme pour s’en défaire et passer à autre chose. Ceci est vrai en Kinésiologie ainsi que dans d’autres pratiques telles que l’EMDR ou l’hypnose par exemple, ce que j’ai pu constater de ma propre expérience. Surprenant, mais ça fonctionne. Alors quand c’est le cas, pas d’affolement, ce n’est pas non plus qu’il y a forcément eu un méga trauma, on calme son petit mental, et on se soulage de ce poids que nous inflige notre besoin parfois exacerbé de compréhension : c’est ainsi que ça devait (se) passer ! L’objectif est que ce qui était un sujet problématique, envahissant ou entravant ne le soit plus à la fin, afin de pouvoir retrouver harmonie et équilibre, capacité de choix, et ainsi avancer sereinement dans sa vie. Prenez-le comme une opportunité de relâcher la pression et faites confiance à votre corps qui est votre meilleur allié, il joue en votre faveur lorsqu’on l’écoute. 🙂

Ceci étant dit, je tiens à préciser que je ne dénigre en aucun cas les praticiens qui posent les questions au corps à voix haute, c’est tout aussi juste et cela appartient à leur pratique et approche. Nous avons simplement des méthodes de travail différentes, mais pour en avoir consulté dont c’était le cas, cela n’enlève aucunement le bénéfice de la séance. Une belle occasion de cesser de (se) comparer !

Vous me direz alors, « oui mais comment le corps – et en l’occurrence le muscle indicateur (ou référent) – sait-il de quoi vous parlez ? ». Ce à quoi je vous répondrai en reprenant les mots d’Albert Einstein : « Tout est énergie, et c’est là tout ce qu’il y a à comprendre dans la vie »… Facile, hein! Chaque pensée a sa fréquence et émet des ondes, qui interagissent avec l’énergie de la personne qui consulte, qui reçoit ces messages de façon énergétique, vibratoire et sans doute même électrique. Ce sont mes croyances et ce que je ne cesse de constater en séances, mais ceci est en réalité une vulgarisation de phénomènes biologiques et naturels bien plus complexes, dont nous n’avons encore qu’une compréhension scientifique limitée. J’ai quand même voulu rassembler ce que j’ai pu trouver sur le sujet.

Au début des années 1920, Ferdinando Cazzamalli (neuropsychiatre italien), Hans Berger (neurologue et physiologiste allemand) et Vladimir Bechterev (neurologue, neurophysiologiste et psychiatre russe) travaillent à la mise en évidence des courants électriques issus de l’activité cérébrale. Ils pensent alors que ces courants sont à l’origine de la transmission d’informations entre individus (télépathie). On parle d’ondes cérébrales ou courants électroencéphaliques, dont l’intensité est mesurée comme proportionnelle à celle de l’émotion ressentie. Les ondes électroencéphaliques émises par le cerveau se propagent dans l’air de la même façon que les ondes électromagnétiques du wifi ou de nos objets connectés sans fil. Ces travaux leur valurent plusieurs critiques à l’époque, notamment du fait que des phénomènes de télépathie ait pu être constatée entre deux individus électromagnétiquement isolés (caisson, sous-marin…). Néanmoins, la perception et mesure de ces ondes avait bien eu lieu, et cela constituera les bases de l’électroencéphalographie. La télépathie constatée n’est donc pas remise en cause en tant que telle, mais ces mécanismes restent obscures.

En 1934, Edgar Douglas Adrian, médecin et électrophysiologiste britannique, reprend et complète les travaux d’Hans Berger pour mettre au point l’électroencéphalogramme (EEG), appareil permettant la mesure et l’étude des courants électriques cérébraux. Pour information, Edgar D. Adrian a reçu avec Charles Scott Sherrington le Prix Nobel en 1932 pour leurs travaux sur la compréhension du fonctionnement des neurones, et leurs travaux sont considérés comme faisant partie des bases de la neurobiologie moderne. Dans les années 1950, l’utilisation de l’EEG devint courante dans le milieu médical, dans un premier temps pour diagnostiquer l’épilepsie. Aujourd’hui, il permet d’étudier les fonctions neurologiques de patients atteints de diverses pathologies neurologiques ou défaillances psychiques, de cartographier les zones du cerveau et de mieux comprendre les mécanismes cérébraux en neurosciences.

Concernant la conscience, Benjamin Libet, scientifique pionnier sur le sujet et chercheur à l’Université de Californie à San Francisco, proposa l’hypothèse suivante en 1994 : « la conscience serait un champ d’énergie n’appartenant à aucune catégorie de champ physique connu (électromagnétique, gravitation, etc.) ». Ce qui explique pourquoi l’isolement électromagnétique n’empêchait pas la transmission d’informations entre individus dans les expériences de notre trio de 1920. Mais savoir ce que ça n’est pas ne permet pas pour autant de déterminer ce que c’est. Quel est donc la nature de ce champ d’énergie, et pourrait-il avoir un lien avec le fonctionnement de la Kinésiologie, et plus largement des pratiques énergétiques ?

Johnjoe McFadden, généticien moléculaire à la faculté de la santé et des sciences médicales de l’université de Surrey, a quant à lui mis au point la « théorie du champ d’information électromagnétique conscient » dans ses recherches sur l’origine de la conscience au début des années 2000. Autant dire que la recherche bat son plein et que plusieurs pistes sont explorées, et c’est à force de recherche que l’on arrive à de nouvelles hypothèses, que l’on validera ou invalidera, et qui feront avancer notre compréhension, notre paradigme scientifique.

La théorie de MacFadden se base sur un fait scientifiquement prouvé et observable : quand les neurones cérébraux et du système nerveux s’activent, ils envoient un signal électrique dans les fibres nerveuses, ainsi qu’une impulsion d’énergie électromagnétique dans l’ensemble des tissus environnants. Cette énergie contiendrait les mêmes informations que les signaux nerveux, sous forme d’une onde d’énergie dénuée de matière. Electromagnétique ou pas alors, cette conscience?

Ruper Sheldrake, chercheur en biochimie, physiologie et parapsychologie, rejoint les idées de MacFadden et soutient l’hypothèse d’un champ morphogénétique. En voici la définition : « champ hypothétique qui contiendrait de l’énergie ou de l’information, sans être constitué de matière ». Ce champ n’étant pas (encore) observable, c’est la principale raison pour laquelle il est jusque là scientifiquement rejeté, à défaut de pouvoir être constaté. Il s’agit donc là d’une croyance, que nombre de chercheurs travaillent à scientifiquement valider, car beaucoup de phénomènes permettent aujourd’hui d’en concevoir l’existence. Cependant, il faudra probablement pour cela une découverte scientifique permettant de représenter ce champ d’énergie dans la matière, de le mesurer et de l’étudier. La recherche a donc encore de belles années devant elle en ce qui concerne l’étude des champs d’énergie humaine, le fonctionnement du cerveau et de la conscience. Peut-être s’appuiera-t-elle sur des phénomènes observables chez les animaux, tels que les tortues qui reviennent pondre sur la même plage que celle où elles sont nées après s’être perdues des années dans l’immensité des océans, ou encore les papillons monarques qui migrent grâce à une « boussole magnétique »…

Le cerveau reste encore un mystère dans bien des aspects. Je me plais d’ailleurs à dire que nous en savons plus sur la Lune que sur notre propre cerveau ou encore notre conscience… et j’ai certainement entendu ça quelque part 🙂 Il y a d’ailleurs actuellement beaucoup de chercheurs travaillant à comprendre les origines de cette conscience, et le livre de Stéphane Allix « Nos âmes oubliées » en parle de façon très informée.

Ces sujets me passionnent comme vous l’aurez sans doute compris, j’ai toujours été fascinée par ce que j’appelle l’existant inexplicable. Mais revenons-en à la Kinésiologie. Le contact physique entre la main de la Kinésiologue et le corps de la personne (généralement l’avant-bras), permet de connecter un système nerveux à un autre, par signal électrique au travers des fibres nerveuses (cf travaux de MacFadden). On parle de conductivité de la peau. La peau, organe sensoriel par excellence, est innervée par le système nerveux cutané, qui appartient au système nerveux périphérique. Ce dernier est composé d’une voie afférente (qui reçoit des informations), et d’une voie efférente (qui en émet), et est relié au système nerveux central (encéphale + moelle épinière). La peau présente donc de nombreux récepteurs et émetteurs nerveux, ce qui nous permet notamment de ressentir le chaud, le froid, le picotement, etc.

On pourrait alors parler de conductivité de l’information, à la fois électrique par le toucher et le système nerveux cutané, et potentiellement morphogénétique par les ondes imperceptibles de nos pensées. L’information verbale n’est selon moi qu’une façon de leurrer le mental, car je ne vois pas plus comment un muscle pourrait répondre à une question orale, à moins que la personne testée ne décide de consciemment faire tenir ou se relâcher son muscle. Or, tout stress engendre une baisse de tonus musculaire, la base de la Kinésiologie, et même chez un rugbyman, quand ça lâche, ça lâche. 🙂

Pour ce qui est de la pratique, il est essentiel d’être centrée sur l’instant présent et le travail effectué avec la personne, d’être le plus neutre possible et sans attente quelconque, afin de capter les réponses du corps de la personne sans interférer. Il est important de bien respirer et être bien hydrater, pour la Kinésiologue comme pour la personne qui consulte, afin que la « communication (question/réponse du tonus musculaire) soit fluide. Et il va sans dire que cela nécessite de la pratique, de la pratique, et encore de la pratique. Ainsi que d’adopter une posture d’accompagnement adéquate.

Après m’être un peu perdue dans les méandres de la science et avant de vous laisser, je souhaiterais vous partager une vidéo du CNRS qui parle de bioélectromagnétisme. Cela va bien au-delà de la Kinésiologie puisqu’il est question de technologie, mais nous sommes toujours dans l’énergie : https://images.cnrs.fr/video/6621

Merci de m’avoir lue jusqu’ici, n’hésitez pas à m’envoyer vos commentaires et questions, et une précision pour terminer : j’utilise le terme Kinésiologue au féminin car 1) je suis une femme et 2) ça change un peu ; mais il s’agit bien d’une pratique mixte 😉

Histoire du Test Musculaire en Kinésiologie

Pour ce premier article, j’avais à cœur de vous parler plus en détail du Test Musculaire et de ses origines. Lors de mes recherches sur la Kinésiologie, je m’étais penchée sur la question et ne trouvais que peu de ressources relatant toute l’histoire. Cet article lui est donc consacré. Bonne lecture!

Pour établir la communication avec la mémoire corporelle, la Kinésiologue utilise le Test Musculaire. Il consiste en une légère et brève pression émise à la main sur un muscle sain et indolore en légère contraction sans forcer : on parle de muscle indicateur ou muscle référent.

La réponse se fera de façon binaire : oui / non, test faible / fort, mais il ne s’agit pas là d’évaluer la force de ce muscle, sinon d’avoir des indications sur les stress, car tout stress engendre une baisse de tonus musculaire…

Le Test Musculaire a d’abord été développé au début du XXème siècle par le Dr R.W. Lovett, chirurgien orthopédiste, afin d’évaluer les handicaps moteurs et lésions nerveuses de ses patients atteints de poliomyélite. Il établit alors un système d’évaluation du tonus musculaire sur une échelle de 1 à 3, qui fut ensuite repris puis étoffé de 1 à 5 par Florence et Henry Kendall dans les années 1940. Ces derniers publièrent d’ailleurs leurs travaux dans un ouvrage devenu depuis une référence en la matière : « Muscles Testing and Functions ». Dans les années 1960, le Dr George Goodheart – chiropracteur à Détroit – se pencha sur les travaux des Kendall. Ses travaux de recherche et d’observation lui permirent d’établir que tout stress engendre une baisse de tonus musculaire. Il fit d’abord le lien entre le tonus de certains muscles et l’état de santé de certains organes chez ses patients, puis, s’intéressant assidûment à la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), il fit la connexion entre muscles, organes, et méridiens de MTC. Il étudia parallèlement les travaux du Dr Bennett (1920) qui avait développé une cartographie de points réflexes sur le crâne, permettant de stimuler la circulation sanguine d’organes associés. Il en fit de même avec les travaux du Dr Chapmann (1930) qui avait mis en évidence que la stimulation de certains points sur le trajet du système lymphatique avait une incidence sur des fonctions organiques – des organes donc. C’est ainsi que le Dr Goodheart élabora la Kinésiologie Appliquée, en se basant sur un test musculaire qualitatif ainsi que sur différentes techniques d’équilibration par stimulation ou contact de points réflexes (de Chapmann ou de Bennett), réservée aux professionnels de santé (médecins, kinés, ostéopathes, chiropracteurs, etc.).

John Thie, également chiropracteur et formé à la Kinésiologie Appliquée de Goodheart, trouvait qu’il était « inutilement coûteux d’attendre l’apparition d’un malaise grave pour prendre soin de sa santé ». Souhaitant créer un outil à l’intersection entre pratique de santé, responsabilité personnelle, conscience et soin de soi, il rédigea avec l’accord du Dr Goodheart un ouvrage destiné à mettre la Kinésiologie à la portée de tous. Il appela cette nouvelle discipline le Touch For Health (TFH ou Santé par le Toucher en français), publié pour la première fois en 1972 et aujourd’hui traduit en plus de 25 langues. C’est sur cette base que s’est ensuite développée la Kinésiologie que je pratique, avec les différentes spécialisations de Kinésiologie, dont le Concept 3-en-1 et le Brain Gym (ou édu-kinésiologie), qui constituent avec le TFH (Touch For Health) le tronc commun de la formation de Kinésiologie en France.

La vocation du Test Musculaire est d’identifier les blocages et stress inscrits dans la mémoire corporelle, de déterminer la/les technique(s) d’équilibration appropriée(s), d’effectuer ces équilibrations et de vérifier la bonne intégration du travail par le corps. Sa fonction n’est en aucun cas de poser un diagnostic ou d’établir une prescription. Il ne détecte pas si quelque chose est vrai ou faux, mais si elle représente un stress ou non pour la personne. Le cerveau ne faisant pas la distinction entre une situation réelle et imaginaire, le Test Musculaire ne permet pas de valider si telle ou telle situation s’est effectivement produite par le passé. Il ne pourra que permettre d’identifier ce qui a été un stress et s’est cristallisé (émotion, douleur, parole, etc.) en rapport avec un évènement, que cela eût été réel ou imaginaire (par exemple en ayant eu très peur que ça arrive ou par expérience virtuelle).

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