Sortir de sa zone de confort… « Pourquoi ? » Me direz-vous… Et pourquoi pas ? Si on en parle tant, c’est qu’il doit bien y avoir une raison… En tant qu’amoureuse des voyages et de la découverte de l’inconnu mais aussi de mes ombres, j’ai franchi la frontière plusieurs fois et eu envie d’en discuter plus longuement par ici.

Qu’est-ce qu’une zone de confort, pour commencer ? Certains la décrivent comme un état psychologique dans lequel on se sent à l’aise, et qui nous permet de maintenir un niveau constant de performance, et un niveau minimum de stress et d’anxiété. Effectivement, ça a l’air pénard… D’autres complètent en la définissant telle une vaste sphère contenant ce qui nous est familier, qu’il s’agisse d’habitudes, de personnes, de lieux de vie ou bien encore de comportements et points de vue. Mais rester en son sein suffit-il à nous épanouir ? Tout ce qui nous est familier, toutes nos habitudes, nos croyances et comportements sont-ils bons pour nous ? Et pourquoi pas aller voir au-delà…

Par définition, on se sent bien dans sa zone de confort. Elle est stable et confortable, au moins pour un moment. On y est en sécurité et en maîtrise, on la contrôle, elle nous rassure. On n’attend ni ne demande rien d’autre, un peu comme si on était à un état d’équilibre statique.

Si on en parle beaucoup à échelle individuelle, la zone de confort est aussi une notion qui s’applique à l’échelle du groupe, et qui peut donc faire intervenir des paramètres externes à soi, venant d’autres personnes qui forment ces systèmes auxquels nous appartenons.

À titre individuel, chacun détermine sa propre zone de confort, et si elle est ok pour soi, alors c’est ok tout court, au moins à cet instant T. Au niveau d’un système, cette zone de confort peut parfois être plus difficile à définir, et on tentera alors de trouver un « compromis », ou plutôt une solution qui fonctionne pour toutes les parties. Je n’aime vraiment pas le terme « compromis », qui sonne comme une façon de grignoter sur l’énergie des deux parties, plutôt que de l’émanciper (sans parler du langage des oiseaux, bref). Après tout, comme le dit le proverbe africain, « seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin »… dans la réflexion et le champ des possibles aussi ! La solution trouvée à deux (ou plusieurs) peut donc être encore mieux que ce qu’on envisageait initialement dans son coin.

A échelle personnelle, si tout va bien, alors pourquoi changer quelque chose ? D’une part, parce que la vie, c’est le mouvement, et que tout est toujours en mouvement, peu importe combien nous souhaitons figer les choses, les gens, les relations, les situations… les choses évoluent toute notre vie, et tant qu’on est en vie, on peut évoluer. C’est d’ailleurs souvent ce mouvement qui nous encourage à nous adapter. On vous aura aussi sûrement déjà dit de considérer votre prochain avec respect, et c’est un peu le même raisonnement qui se cache derrière : un jour on est en haut et l’autre est en bas, mais le lendemain les rôles peuvent s’inverser. Un peu d’humilité ne fait jamais de mal quand on est tout en haut, un peu d’ancrage pour garder les pieds sur Terre, et savoir tendre la main n’a pas de prix. Bref, les choses bougent, le monde évolue, les gens aussi, et ce qui nous convient à un moment de notre vie peut ne plus être aligné avec nous à un autre moment. Parce qu’on commence à s’ennuyer, à tourner en rond, toujours la même routine, pas d’avancement, une accumulation de facteurs négatifs, un changement d’état d’être (et oui, comme on vient de le dire, nous aussi on évolue… Avez-vous les mêmes envies et aspirations qu’il y a 10 ans par exemple ?). Les raisons et motivations sont diverses et variées et nous invitent potentiellement toutes à explorer au-delà de notre zone de confort qui devient progressivement obsolète à un moment ou un autre de notre vie.

Chacun.e, dans son histoire personnelle, s’est retrouvé à devoir changer un paramètre (ou plusieurs) au moins à un moment, pour se sentir mieux, pour évoluer vers une meilleure version de soi-même, par nécessité souvent aussi, parce que le confortable, on ne l’abandonne pas comme ça. Sortir de sa zone de confort, c’est aller vers l’inconnu, la nouveauté, tenter, oser, inventer… C’est d’ailleurs ce même concept qu’utilisent les agences de comm’ afin de rendre les produits et services de leurs clients les marques, plus attractifs : le fameux « think out of the box » (« penser en dehors de la boîte »), pour avoir des idées, approches ou solutions originales et se démarquer (pour mieux vendre). Penser en dehors de la boîte, sortir de sa zone de confort… Aller trouver des ressources là où on ne l’aurait pas forcément envisagé à première vue, c’est un peu ça l’idée.

Certain.e.s n’attendent pas la fatalité de l’ennui pour aller vers l’inconnu et opérer des changements, le goût de l’exploration varie en fonction de chacun (un indice : les explorat.eur.rices ont souvent les pommettes saillantes, petit clin d’œil à la morphopsychologie). Pour d’autres, cela dit, ça peut être une démarche plus complexe (pommettes plus plates ?). Celles et ceux qui naviguent vers la nouveauté et l’inconnu n’auront sans doute que faire de cet article, il est en effet plutôt fait pour les sans-pommettes (humour). Mes client(e)s le savent, et si vous avez-lu ma bio aussi, je fais partie de la Team Pommettes. Et ça m’a toujours beaucoup attristé de voir des gens se renfermer dans des situations malheureuses, déprimantes, voire dangereuses, sans à aucun moment envisager de changer quelque chose. Et de me lancer un « wow, tu sautes le pas » lorsque je passais trop longtemps à me plaindre (mon critère perso pour me dire « stop, il faut changer quelque chose là »), si admiratif, comme s’ils ne seraient jamais capables de se sortir de leur embourbement. Alors oui, j’ai des pommettes saillantes, mais je suis aussi persuadée que, si les pommettes ne vont pas forcément littéralement pousser, tout le monde est capable de se sortir d’une situation déplaisante. Et quand c’est hyper dur, on demande de l’aide. A un proche, à un professionnel, à une association ou autre selon les cas et les possibilités.

Parce que quand quelque chose ne va pas, ne nous convient plus, nous restreint ou bien nous entrave d’une façon ou d’une autre, remettre en question cette zone de confort peut nous apporter soulagement et réponses, et nous aider à nous épanouir. Qu’il s’agisse de s’essayer à une nouvelle activité pour rencontrer du monde, en essayer une autre qui pour une raison complètement irrationnelle nous met une boule au ventre (ma petite dernière sortie de zone de confort perso), de partir avec un sac à dos dans un pays inconnu, ou encore de changer de carrière, d’entreprise, de déménager, mais aussi, et sans doute l’une des plus difficiles, de changer de point de vue… Moi et mes pommettes, on a expérimenté pas mal de ces sorties comme vous l’aurez compris. Beaucoup de gens m’ont d’ailleurs fait remarquer à plusieurs occasions avec quelle aisance je rebondissais, et ma capacité à changer un paramètre quand quelque chose ne me convenait plus. Lorsque j’ai douté de ma confiance en moi, ces personnes m’ont bien aidé à remettre de la perspective dans ma vision « le nez dans le guidon », et je les en remercie au passage. Ce sont de ces facultés qui façonnent ma personnalité (et mon visage), et qui me permettent aujourd’hui d’accompagner les gens qui se retrouvent à un croisement de leur vie, ou à un moment d’inconfort tout simplement. Ensemble, on va explorer ce à quoi on n’a pas toujours consciemment accès, ses émotions, mais aussi parfois diverses possibilités et perspectives, ou encore partir à la recherche de sa capacité de choix, de sa confiance en soi ou de son estime de soi perdue en chemin.

Si la zone de confort représente ce que l’on connaît, l’extérieur de cette zone symbolise l’inconnu, donc ce que l’on ne maîtrise pas, qu’on ne contrôle potentiellement pas. En vieux réflexe archaïque, on se méfie de ce qu’on ne connaît pas. Et au-delà des frontières de la zone de confort de tout un chacun, peuvent d’ailleurs se cacher plein de choses : un manque de confiance en soi, des peurs, certaines infondées, irrationnelles, d’autres liées à des expériences passées infructueuses voire douloureuses, ou encore des croyances limitantes, la peur de l’inconnu, des évènements traumatisants s’étant cristallisés en soi… la liste est longue. Je me suis toujours dit : « si c’est la peur qui t’empêche d’y aller, alors vas-y ! ». Je parle là de peurs irrationnelles, il y a des peurs qui sont tout à fait saines et salvatrices d’ailleurs, comme la peur de traverser une autoroute à pied… ou la raison plutôt ? Bref, vous m’avez compris j’espère. Ça n’a pas toujours fonctionné cela dit : à 21 ans, j’ai testé le saut à l’élastique pour vaincre ma peur du vide. Résultat je n’avais que cette image du vide devant moi et était incapable de rentrer seule chez moi pendant les 12 heures suivantes ! Encore récemment, dès qu’il y avait un peu de vide à côté de moi, je me sentais instable et repassais en marche à 4 pattes, comme un petit chat si ça montait, et une araignée si ça descendait… oui, oui ! L’EFT m’a littéralement bluffé en me permettant de me débarrasser de cette peur du vide, ce dont je me suis rendue compte le jour où j’étais sur un balcon au 6ème étage, et qu’une personne n’a pu s’approcher « à cause de [sa] peur du vide ». A ma grande surprise, je n’y avais même pas fait attention. Ce fut si bluffant que je m’y suis formée pour vous proposer des séances d’EFT, qui peuvent d’ailleurs se réaliser en présentiel ou bien en visio.

Pour en revenir aux possibilités hors zone de confort, il y a les choses qui ne nous font ni chaud ni froid, et c’est ok. Chacun est différent et met son propre curseur là où il lui semble bon, personne ne vous connaît mieux que vous-même. Pour tout le reste (la longue liste), les limites de cette zone de confort peuvent vite s’ériger en remparts comme j’en parlais à l’instant en me prenant en exemple. En effet, notre cerveau remplit bien son rôle. Il vit pour notre survie et nous fait instinctivement aller vers le confort du connu ou du réussi, vers la sécurité, d’autant plus si une certaine situation nous rappelle à une mauvaise expérience passée. La partie reptilienne de notre cerveau, la plus archaïque, a une tendance naturelle au pessimisme, parce que (pré)historiquement, il s’agissait d’une question de vie ou de mort, et cette partie du cerveau représente justement notre instinct de survie. Mais à force de remparts, la zone de confort peut vite se transformer en prison (plus ou moins dorée ou cramoisie), nous empêchant d’aller de l’avant, de découvrir, de vivre de nouvelles expériences sans que celles passées ne viennent automatiquement les ternir, ou pire encore, qu’on se laisse mener par le bout du nez par des croyances qu’on a ancrées en nous, parfois depuis quelques générations d’ailleurs…

Alors que derrière cette zone de confort, des choses magnifiques peuvent se passer, j’aime cette expression anglaise qui dit « it’s where all the magic happens », c’est là où toute la magie opère ! Qu’on l’appelle épanouissement, connaissance de soi, dépassement de soi… fait en conscience, c’est même excellent pour la santé de sortir de sa zone de confort 🙂

Car si quelque chose ne vous convient pas dans votre vie, n’espérez pas qu’en utilisant les mêmes ingrédients vous aurez un résultat différent. Questionnez plutôt différents paramètres : point de vue, personne, lieu, situation, fonction, engagement concerné, ou ce qui correspond à votre situation, et ne serait-ce qu’imaginez ce qui pourrait évoluer si vous modifiez l’un d’eux… Parfois, seul(e) on ne voit pas, car on n’a pas assez de recul, on est en plein dans la forteresse à l’ombre des remparts, et on perd cette vue globale. On se sent bloqué(e) dans cette situation, ou encore on ne voit pas de voie d’amélioration possible. On peut aussi rejeter toute la faute sur l’autre… Je suis passée par là, ça ne m’a strictement rien apporté tant que JE ne me suis pas bougée, au contraire, ça a juste fait durer ma peine, ma souffrance, et impacté ma santé… très inutile sur le long terme donc, même si de façon passagère, on est tous humains et décharger ou se plaindre, parfois ça fait du bien… De toute façon, d’après moi, quand c’est là c’est qu’on en a besoin. Et idéalement on se – ou nous – rappellera que tout est passager, rien n’est permanent.

Il en va de la responsabilité de chacun de mener sa vie comme bon lui semble. La seule personne responsable de vous et de votre bien-être, c’est vous. Et cette responsabilité est d’une grande importance dans tout travail que vous entrepris, même avec un professionnel. Je vois déjà des estomacs se tordre, et pas de panique : si le mot « responsabilité » vous évoque un gros mot, vous révulse, vous effraie ou vous pèse, cela fait partie des choses, des bases sur lesquelles on peut commencer par travailler. Comme l’amour pour soi, l’acceptation de soi et la confiance en soi. Reprendre sa responsabilité, ça permet d’être actif dans sa démarche, de prendre les bonnes décisions pour soi, d’accepter plein de choses, et d’en remettre beaucoup à leur place également pour avancer plus aisément.

Moment révélation – si vous avez tenu jusque-là, je vous le dois bien… Pourquoi ai-je commencé à écrire à ce sujet ? Parce que même si j’ai fait de la chorale étant petite (noyée dans la masse), et me suis parfois rêvée Spice Girl n°6, je n’ai jamais osé chanter, que ce soit dans la voiture ou ailleurs à moins d’être totalement seule. Et les karaokés après quelques verres ne comptent pas hein… De toute façon, dans mon cas, ça ne m’aurait pas suffi à faire un solo ! Pourquoi ça ? Peur de faire saigner les oreilles des autres ? Non, pas vraiment 😅 Plutôt que l’on se moque, ou même juste que l’on me regarde et qu’on m’entende… De bons vieux restes profonds de peur du regard des autres et de perfectionnisme de l’enfance à balayer. En séance, je parle souvent du principe de l’oignon : parfois pour arriver au cœur d’une problématique, il faut d’abord enlever quelques couches, et des fois on en découvre de nouvelles ! Et donc, pour en revenir à notre sujet, derrière ma zone de confort de playbackeuse, j’ai décidé de prendre des cours de chant !

Alors non, je ne posterai pas de vidéo (vive la vie privée-ée-ée), même si dès le 2ème cours j’ai dû me confronter à l’exercice. Mais explorer ces peurs que je portais en moi depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir m’a donné envie de vous partager mon expérience, et de vous encourager à en faire de même si vous en avez envie. Surmonter ces nœuds au ventre, cette petite voix qui vous dit que vous n’êtes pas capable, que vous ne saurez pas faire, que ce n’est pas pour vous, que c’est « impossible » … On se met les barrières qu’on veut, mais à chaque instant, c’est vous qui décidez et tout est POSSIBLE (ou presque on va dire) ! Si vous avez perdu cette capacité de choix pour vous, si vous vous sentez contraints par croyances (limitantes), des peurs irrationnelles, ou encore de mauvaises expériences passées, je vous encourage à entamer un travail pour la retrouver, c’est votre vie à la clé ! Et si vous êtes dans une situation qui ne vous convient plus, faites le bilan des paramètres qui la compose pour voir comment elle se transformerait en changeant quelque(s) choses(s).

Aller voir et expérimenter l’extérieur de sa zone d’inconfort, si c’est par définition inconfortable aux premiers abords, qu’est-ce que j’aime y retourner, explorer et transcender ! Ma curiosité me perdra peut-être un jour comme me disait souvent ma grand-mère (et je débattrai alors de la notion de « perte »), mais jusque-là elle m’a surtout permis de me trouver😊

Un immense merci à Rudy, ma prof de chant, de m’avoir relancée pour ce 1ier cours que j’avais initialement annulé en dernière minute, car bizarrement je n’en avais pas dormi de la nuit… Elle est fabuleuse, d’une grande sensibilité, m’a mise en confiance en un rien de temps, donne la juste dose de « allez, on y va ! », et avant même de le savoir on est déjà en train de chanter ! En grande professionnelle, elle ne manque pas de noter ce qui va et les voies d’améliorations, accompagne avec toute son énergie, et wow, quelle voix !! Vous pouvez la trouver sur Capbreton, et je vous laisse son Insta ici si jamais vous aussi vous souhaitez donner de la voix : Rudy.Musique

A bientôt pour un prochain article,

Laurie-Anne D.